Faut-il orthographier le patronyme Garamond ou Garamont ? Cette question a fait l’objet de nombreuses discussions – définitivement tranchées par les arguments de Jeanne Veyrin-Forrer lors d’un colloque à la Bibliothèque nationale de France en 1993.

Choisissant l’orthographe « Garamont », l’historienne expliquait « la graphie de son patronyme utilisée ici est celle que Claude Garamont adopte lui-même pour ses deux éditions en français, et celle qui apparaît sur son portrait gravé en 1582 par Léonard Gaultier ». Les formes Garamon et Garamond, voire même Garamour pour le père de Claude Garamont, se rencontrent parfois dans les documents d’archives, même si ceux-ci présentent « prioritairement la forme Garamont ».

Il est désormais d’usage d’écrire « Garamond » pour désigner une police de caractère, et « Garamont » pour citer le graveur.

Depuis le milieu du XVIe siècle, de nombreux fondeurs de caractères et historiens de l’imprimerie ont pourtant imposé, par l’usage, l’orthographe « Garamond » (voir l’article de James Mosley). Cette orthographe s’est ensuite largement diffusée au XXe siècle, avec la multiplication de polices, produites par diverses fonderies, portant le nom de « Garamond ». À tel point qu’il est désormais d’usage, chez les historiens et les graphistes, de distinguer l’écriture « Garamond » du personnage « Garamont ».