Comme tout établissement doté d'une filière de communication, l’école d’art de Strasbourg accorde une place capitale à la typographie, qui s’organise sur trois axes :

  • bases et connaissances fondamentales ;
  • exercices, manipulations, projets ;
  • expérimentation et création.

Enseignement

Placée au cœur des enseignements dans les ateliers liés au graphisme (communication graphique et didactique visuelle), la typographie est aussi motrice dans d'autres parcours (livre, illustration, art…).

  • Sensibilisation en année 1, avec « Drôles de types », portraits de personnalités marquantes de la scène typographique.
  • Présence forte de la typographie et du signe dans les enseignements de graphisme et de mise en page (années 2, 3 et 4).
  • En année 4, une histoire de la typographie développe parcours chronologique, mise en situation et analyse des formes. En parallèle, le module « Point typographique » vise à constituer méthodiquement la « boîte à outil » du graphiste-typographe de l’ère numérique.

Recherches sur la lettre et le texte

Les recherches des étudiants peuvent aboutir à des travaux approfondis, tels que « Garamond et Cie », enquête menée par Alexandre Brand (didactique visuelle, 2009) ou à des diplômes portant sur les relations signe/lettre/texte.

  • Fontzéro interroge les rapports entre langage, écriture et typographie (Vivien Philizot, Raphaël Tardif, 2000)
  • Avec Prototyp-o Yannick Mathey conçoit en langage processing un générateur d’idées typo (diplôme 2010)
  • Sandrine Nugue affirme des positions sur la lisibilité et les sous-titres de cinéma, qu’elle illustre avec Stanislas, police avec « supersignes » pour une lecture rapide et intuitive (diplôme 2011).

Les recherches des étudiants peuvent aboutir à des travaux approfondis, tels que « Garamond & Cie », enquête menée par Alexandre Brand (didactique visuelle, 2009).

Création de caractères

La création de caractères est encouragée, accompagnée et se retrouve très présente lors des bilans semestriels et des diplômes.

  • Bizeau sans : caractère numérique pour une signalétique de métro (Sébastien Delobel, diplôme 1997)
  • Mademoiselle Berthe : dessin espiègle et travail en finesse (Sandra Chamaret, 1997)
  • Modulo : élégante combinatoire de signes abstraits, éditée par Linotype (Olivier Umecker, 1997-1998)
  • Cut et Space, Vincent Menu (1997 et 1998)
  • Aldine, italique redressée, Mathieu Mermillon (2007)
  • Jizel, inspiré par Adolphe Rusch, l'imprimeur strasbourgeois au « R bizarre », Charles Mazé (diplôme 2008)
  • Hachures, ou comment découper des annuaires téléphoniques (Maud Guerche, 2009)
  • Voyageurs, Julien Laureau (didactique visuelle, 2011) Ces parcours ont pu ouvrir à certains étudiants les portes de formations spécialisées (La Haye, Reading, École Estienne…).

Activités particulières

  • Atelier de création typographique avec Evert Bloemsma, Luc(as) de Groot, Joachim Müller-Lancé
  • $Atelier annuel de typo plomb animé par Bettina Muller (lycée Gutenberg, Illkirch)
  • ADT (atelier de découpage typographique) : un groupe d’étudiants se lance spontanément en 1998 dans un projet de polices libres de droits
  • « Typo, design des lettres », exposition itinérante destinée aux lycéens de l’académie Nancy-Metz, conçue et réalisée en 2005 par les étudiants d’année 4 Com’ Graph’ 
  • ARC (atelier de recherche et de création) « Écrire en grand » animé par Pierre di Sciullo (1996–2009)
  • « L'Ours », ARC centré sur la production imprimée dirigé par Pauline Pierson, met souvent la typographie en vedette, comme dans les livres de Dominique Bothereau-Meyer (Plein et Vide, 2003) ou d’Annabel Schenk (Tchik Jroulns, 2009).