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- Au commencement de la dématérialisation
- Lettres de transfert
La démocratisation de la typographie, amorcée par la machine à écrire, se poursuit avec les lettres transfert destinées, pour la plupart, aux titrages et autres compositions de faible volume dans des corps plus ou moins gros.
Les catalogues de caractères proposés par des fabricants comme Letraset, Mecanorma ou Alfac regorge de lettres de fantaisie et de réinterprétations des grands modèles historiques.
« Aujourd’hui, tout un chacun fait, comme Monsieur Jourdain, de la typographie sans le savoir »
En combinaison avec les différents procédés de reprographie qui permettent à quiconque d’imprimer rapidement et à bon marché textes et images (photocopie, impression laser), les lettres transfert contribuent à la désacralisation de l’écriture.
Les splendeurs enluminées du manuscrit moyenâgeux, comme la superbe sobriété des ouvrages typographiés des premiers siècles de l’imprimerie, sont bien loin. Aujourd’hui, tout un chacun fait, comme Monsieur Jourdain, de la typographie sans le savoir.
Parallèlement, la qualité médiocre de la photocopie a tendance à donner aux lettres un dessin « mou », « moyen ».
Les caractéristiques du caractère s’effacent pour aboutir à une forme « standard » de la lettre. Alors que certains dessinateurs de caractères revendiquent cette neutralité universaliste et moderne, d’autres tentent de retrouver la matérialité des types anciens.