Avec le cinéma puis la télévision, la typographie gagne l’écran, des génériques de films aux simples sous-titres, en passant par les habillages d’émissions télévisées.

Les lettres jusque là statiques commencent à bouger. Elles se déplacent dans l’espace, dans le temps, changent parfois de formes. Graphiquement, tout peut désormais arriver au texte « à voir ».

« Des lettres qui s’allument, bougent, changent de formes… »

Depuis une vingtaine d’années, la typographie sur écran d’ordinateur occupe une part de plus en plus importante des textes que nous lisons tous les jours. Si la « lettre bâton », moderniste, a tout d’abord été privilégiée car la simplicité de ses contours lui assure un bon rendu en pixels, la résolution toujours meilleure des écrans tend à faire disparaître les contraintes qui s’appliquaient aux premiers caractères destinés à y être lus, et les courbes complexes d’un Garamond peuvent être aujourd’hui convenablement restituées pour une lecture sur écran. Les nouveaux supports de textes comme les téléphones portables tendent également à une résolution toujours plus grande, et les lecteurs de livres numériques sont en quête constante d’une résolution et d’une qualité de lecture qui puissent rivaliser avec celles de l’impression traditionnelle sur papier.