Avec la mondialisation des échanges, les Occidentaux prennent conscience que les caractères latins ne sont pas hégémoniques.

Dès 1991 est mis en place le système Unicode, qui classe et répertorie les différentes écritures existantes à travers le monde, en attribuant à chaque signe une valeur numérique unique, utilisable sur n’importe quel ordinateur.

« Un vaste monde de typographie »

Ainsi, le signe Ω (symbole de l’ohm, unité en physique) n’a pas le même codage que le signe Ω (oméga, dernière lettre de l’alphabet grec), bien que leur forme soit identique. Certains signes comme les ligatures (œ, fi, fl, st) sont considérés comme des signes à part entière, alors que d’autres (les petites capitales) ne sont compris que comme une variante stylistique, au même titre que l’italique. Ponctuation, espaces, séries de chiffres (chiffres arabes, chiffres romains, exposants, indices etc.) trouvent également leur place dans le codage Unicode.

Suite à la standardisation de cette norme chez les dessinateurs et les fonderies de caractères, les polices numériques ont tendance, ces dernières années, à afficher leur caractère international : on voit apparaître sur Internet des Garamond grecs ou cyrilliques, dont les solutions graphiques et le traitement typographique n’auraient pas forcément déçu les graveurs de poinçons du XVIesiècle.