Né à Paris en 1961, Pierre Di Sciullo est autodidacte.

Il a d’abord exploré l’univers de la bande dessinée, puis a créé sa publication expérimentale, usant de procédés littéraires et graphiques comme le collage, la citation et le détournement. Se basant sur les expériences de lecture développées dans sa revue Qui ? Résiste, il dessine plusieurs polices de caractères - le Quantange, le Minimum, le Gararond, l’Amanar qui permet aux Touaregs d’accéder pleinement à l’imprimé et à l’écran, le Durmou, le Sonia, le Maximum, Le Renaissance etc.

« Quand on n’a pas de caractère, il faut bien se donner une méthode. » (Albert Camus)

Il vit et travaille à Paris et répond à des commandes en lien avec l’architecture (Centre national de la Danse, Musée Champollion de Figeac, Bibliothèque nationale de France…). Le prix Charles Nypels lui avait été décerné à Maastricht en 1995 pour récompenser l’ensemble de sa production typographique. Depuis 1987 il intervient dans les écoles d’art en France et à l’étranger, aujourd’hui à la HEAD de Genève. Il poursuit ses recherches sur l’incarnation de la voix dans l’écriture et sur le poids des slogans, au centre d’art de la Ferme du Buisson à Noisiel, pour la biennale Art Grandeur Nature en Seine-Saint-Denis, lors de Nuit Blanche 2007 à Paris. Ses œuvres prennent place dans l’environnement comme autant d’incitations et d’interpellations à redécouvrir l’acte de lire, l’ambivalence des mots, la poésie urbaine.