La maison et l’imprimerie de Christophe Plantin, où il meurt en 1589, ont été transformées en musée en 1877. L’ensemble étant demeuré dans un état de préservation remarquable et largement complété, il s’agit d’une institution unique présentant l’état de l’imprimerie et de la typographie depuis le XVIe siècle. Les bâtiments et les collections ont été classés au patrimoine mondial de l’UNESCO en 2005.

À son apogée, l’entreprise de Plantin a comporté plus d’une vingtaine de presses et une centaine d’employés y œuvraient.

À son apogée, l’entreprise de Plantin a comporté plus d’une vingtaine de presses et une centaine d’employés y œuvraient. Outre le matériel d’imprimerie, le musée conserve une collection unique de plusieurs milliers de poinçons et matrices de caractères. Parmi les graveurs représentés, il faut citer pour le XVIe siècle : Claude GaramontRobert Granjon, François Guyot, Pierre Haultin, Ameet Tavernier, Guillaume I Le Bé, Hendrik Van den Keere.

L’ensemble des matrices des romains de Guyot, notamment, s’y trouve répertorié. Le musée possède également de nombreux spécimens et épreuves de caractères. En 1905, un livret des caractères originels imprimés à partir de leurs poinçons a été publié. Le typographe britannique Frank Hinman Pierpont s’en est inspiré pour concevoir une garalde, parue en 1913 sous l’appellation de Plantin. Ce « revival» a été considéré au fil du XXe siècle par certains graphistes, comme Pierre Faucheux, comme une version plus fidèle aux types originaux du XVIe siècle que d’autres éditées sous l’appellation de Garamond.