À partir du XVIIe siècle, une demande croissante d’imprimés se fait sentir dans une Europe où le taux d’alphabétisation croît constamment, tout comme les échanges entres États, villes, entreprises commerciales et particuliers.

À la fin du XVIIIe et au cours du XIXe siècle, cette dynamique ne fait que s’amplifier avec le début de la Révolution industrielle.

La stéréotypie va permettre de dupliquer un travail en cours ou destiné à un retirage, libérant ainsi les caractères mobiles qui pourront être redistribués dans les casses pour un nouveau travail. La duplication des compositions typographiques réduit également l’usure des caractères mobiles qui représentent un investissement important pour les imprimeurs.

« Réduire l’usure des caractères tout en les utilisant de manière plus intensive »

Tout d’abord, on réalise une empreinte de la composition typographique dans du plâtre ou du papier mâché. On y coule ensuite un alliage de plomb pour réaliser un duplicata de l’ensemble de la composition. Le stéréotype (ou cliché) ainsi obtenu, très robuste, peut être utilisé de manière intensive. La stéréotypie concernait généralement une composition déjà réalisée. Une de ses variantes, le polytypage, est quant à lui employé en typographie pour reproduire des grosses lettres de titrage qui, généralement, étaient à l’origine faites de bois gravé, donc fragiles. La galvanoplastie, qui fait appel à l’électrolyse, est également utilisée pour réaliser des caractères typographiques en gros corps.