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Libraire à Paris, puis fondateur d’une grande entreprise d’impression et d’édition à partir de 1555 à Anvers.
Christophe Plantin, apprenti à Caen, y acquiert les bases du métier d’imprimeur et de relieur. Il exerce quelque temps la profession de libraire à Paris, mais son appartenance à une secte anabaptiste, proche de la Réforme, l’oblige à s’exiler à Anvers, en 1549. Il débute, en 1555, une entreprise d’impression et d’édition à l’enseigne du Compas d’or (Gulden Passer). Laquelle bénéficie du soutien de riches bourgeois d’Anvers et se développe grâce au talent éditorial et commercial de Plantin. Il publie aussi bien des auteurs classiques que des ouvrages de théologie, de jurisprudence ou des livres scientifiques. Ses éditions soignées bénéficient des meilleurs caractères dans de nombreuses écritures, du romain au gothique, en passant par le grec et l’hébreu. Il sait faire appel à d’excellents graveurs d’estampes pour illustrer ses ouvrages, tels Pierre Van der Borcht, les Huys ou les frères Wiericx. Ménageant des amitiés dans tous les camps, humanistes, catholiques, réformés, il bénéficie de la protection du cardinal Granvelle et de Gabriel de Cayas, secrétaire de Philippe II, roi d’Espagne. Il entreprend à partir de 1567, la Bible Polyglotte ou Bible Royale et est honoré du titre d’« architypographe » du roi, bénéficiant du monopole de l’impression des ouvrages ecclésiastiques pour le royaume d’Espagne et son empire. Son imprimerie devient un haut lieu de la contre-réforme catholique et les publications liturgiques, en tout format, sortent de ses presses par milliers. L’influence de l’imprimerie et de l’édition plantiniennes est considérable par sa force économique et l’ampleur de sa diffusion. Elle popularise les caractères garaldes et impulse leurs interprétations aux Pays-Bas ou en Angleterre.